ravoir [1]
vt (ra-voir)
Il n'est usité qu'à l'infinitif et au futur, je raurai, selon le Dictionnaire de l'Académie ; mais le futur entraîne le conditionnel je raurais ; et l'imparfait je ravais ne serait pas déplaisant.
- 1Avoir de nouveau.
Une parole échappe.... il est impossible de la ravoir
. [La Bruyère, VIII]Tu seras trop heureuse de me ravoir va, laisse faire
. [Dancourt, Colin-Maillard, sc. 15]Pendant ce discours il avançait la main pour ravoir la mienne, que je lui laissai prendre
. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***]Elle qu'on voulait ravoir à Paris
. [Rousseau J.-b. Conf. IX] - 2Recouvrer.
La peine qu'il souffre [de la captivité de son fils] lui fait trouver cent moyens ridicules pour ravoir son fils
. [Molière, Les fourberies de Scapin]Il eût donné toute chose pour ravoir cette lettre
. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]Je ne crois pas que, pour ravoir mon esprit, il soit besoin que j'aille par les airs jusques dans la lune
. [Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes]Je pense à ravoir mon prieuré et je crois que je le raurai
. [Courier, Lettres de France et d'Italie] - 3Se ravoir, vpron Reprendre des forces. Il a été fort malade et commence seulement à se ravoir.
PROVERBE
Ravoir n'est pas sans peine.
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